AJESNYM

La capitale du département du Nyong-et-Mfoumou se développe. A son rythme et selon ses moyens, l'arrondissement prend le visage d'une unité administrative consciente de son potentiel et de ses valeurs. Avec les efforts conjugués des pouvoirs publics, de la municipalité, des populations et de l'élite, Akonolinga tire son épingle du jeu. Avec l'avènement de la decentralisation, son rayonnement et son épanouissement sont apppelés à aller crescendo pour le plus grand bien des hommes et femmes, ayant leur cité dans la peau.

Gros plan sur une cité bercée par un vent d'optimisme.

Y aller

De yaoundé:

Gare routière de l'Est, terminus mimboman: 1.500 F CFA ou 1.300 FCFA.

Trajet: environ 96 Km

Temps couvert: 1h30mn

Transport dans la ville: moto-taxi au tarif de 100 F CFA voire plus, négociable en fonction de la distance.

Répères:

21 août 1952: création de la commune

Superficie: 4.509 Km2 soit 420.000 hectares

Démographie: 47.561 habitants dont 23.995 femmmes et 23.556 hommes. La ville à elle seule, compte 19.982 habitants soit 9.750 hommes et 9.528 femmes.

Végétation: Forêt

Relief: stable

Priorité: Lutte contre la pauvreté par la création des sources génératrices de revenus.

Le chiffre:

8 L'arrondissement du d'Akonolinga compte huit regroupements: Mvog Nyengue, Soo-Centre, Sooo-Est, Yebekolo-Nord, Yelinda, Yenbama, Yengono, Maka-Sud. Ceux ci vivent en harmonie avec d'autres tribus: Bamiléké, Bamoun, Ewondo, Bulu, Haoussa et des ressortissants de l'Afrique centrale et de l'Afrique de l'Ouest.

                                                                                                                                   Source: mairie Akonolinga

Education:

Principalement estudiantin, l'arrondissement d'Akonolinga compte plusieurs établissements scolaires, répartis ainsi qu'il suit:

Education de base:

Maternelle: nous pouvons citer entre autres: l'école maternelle catholique, les écoles maternelles publiques.

Primaire:

- école catholique;

- écoles publiques ( groupes 1 et 2);

- école annexe;

- et d'autres écoles privées.

Secondaire:

Etablissements publics:

- L.T.A ( lycée technique d'Akonolinga);

- L.M.A ( lycée mixte d'Akonolinga);

- L.B.A ( lycée bilingue d'Akonolinga) qui succéde à l'ancien C.E.S.

- E.N.I.E.G ( école normale des instituteurs de l'enseignement général)

Etablissements privés:

- Collège Dupont;

- I.P.E.JA ( institut polyvalent Eugène Jamot);

- C.E.T.I.F ( collège d'enseignement technique industriel pour filles);

-  SAR/SM

- Collège B. Bidja

Santé:

 L'Hopital de District d'Akonolinga est la principale formation sanitaire de la région. Elle est appuyée dans ce secteur par quelques centres de santé privés.

Akonolinga

Sur le chemin du progrès

Le développement d'Akonolinga est une priorité partagée par toutes les autorités de l'arrondissement.

Potentiel

         Si ce 31 Décembre, chacun était à son poste, c'est qu'il existe une fusion d'idées entre ces autorités. Toutes veulent propulser le développement de l'arrondissement d'Akonolinga. Un arrondissement riche en terme de ressources agricoles, hydrauliques, foncières et touristiques. Sur ce dernier point, le pont sur le Nyong et le Kanga sont les têtes d'affiche.

         Sur le plan agricole, l'arrondissement a été favorisé par la nature. Les terres fertiles garantissent d'abondantes récoltes. Le cacao est le premier produit de rente cultivé ici. Grâce à l'augmentation du prix de son kilogramme, 1.500 F CFA, sa vente participe à l'épanouissement des populations rurales dont c'est la principale activité génératrice de revenus. Des programmes sont mis en oeuvre pour permettre l'accroissement de cette production. A côté du cacao, des associations féminines explorent d'autres ouvertures. Elles s'adonnent à la culture des produits vivriers tels le manioc, le macabo, le plantain, le taro, les arachides qu'elles écoulent à Yaoundé. Et, depuis quelques années, elles vendent directement à des acheteurs venus du Gabon et de la Guinnée Equatoriale.

Catalyseur

          La mise en place par la mairie d'un système de gestion participatif des ressources a aussi permis aux populations de prendre conscience de leur potentiel. << l y a deux ans, raconte une élite,  les habitants d'Akonolinga étaient murés dans un attentisme profond. La majorité savait tendre la main, sans produire, sans songer à s'auto-développer. Aujourd'hui, grâce à la sensibilisation , elle s'arme pour sortir de la pauvreté>>. Une pauvreté déclarée énnemi n°1 de la municipalité. Cette prise de conscience se manifeste par l'intégration des comportements citoyens. A Akonolinga, point de place à l'insalubrité. Chaque groupement a son représentant au sein du conseil municipal. Un système qui assure une visibilité optimale des projets à réaliser et sert de tableau de bord à l'exécutif communal. A ce propos, des investissements ont été réalisés avec succès cette année, dont la construction des écoles, des centres de santé, des adductions d'eau.

        Néanmoins, la municipalité et les autorités administratives appelent l'élite extérieure et les investisseurs à s'implanter dans la commune.

Foudre d'Akonolinga, le mythe

Le club de football du Nyong-et-Mfoumou, fierté des populations d'Akonolinga est devenu une blessure dans le coeur de celles-ci.

         Ecouter les akonolinga parler de leur club de football donne des complexes. Les hauts faits de Foudre d'Akonolinga  se transmettent comme un riche héritage, estimé à plusieurs milliards de francs. Après le kanga, le club est l'élément fédérateur des populations de l'arrondissement.

Demandez à un fervent supporter des < kanga-boys> de vous parler du club à Akonolinga, vous en perdrez votre latin. Il sera prêt à faire une entorse dans son agenda pour vous conter l'épopée de Foudre.

         Aujourd'hui, la foudre a perdu sa magie. Le club habitué du championnat d'élite se contente du grade inférieur. L'argent et les victoires se font rares. Des mécènes ont claqués la porte.        

Néanmoins, des concertations entre élites ont été organisées pour revitaliser la Foudre. Ce n'est pas encore la grande ruée, mais la volonté est là. Le voeu est de faire taire les querelles pour reconstruire l'autre emblème de l'arrondissement.

Le Kanga, Plus qu'un poisson

Il est l'emblème de tout l'arrondissement.

         Au bout de l'avenue des cinquantenaires à Akonolinga-ville, un monument se dresse. Un peu comme un gros I tombé du ciel. Il est visible de loin. A son sommet, la sculpture d'un énorme poisson à la forme très proche de celle du Kanga trône. Mais en fait, c'est le Kanga! Le poisson célèbre de la région en... ciment et en os! Il est actuellement le principal élément fédérateur des fils et filles Akonolingas. Ils en sont très fiers. Ils le vantent dans les conversations. C'est d'ailleurs le premier atout culturel qu'ils présentent aux visiteurs fraichement débarqué dans la capitale du chef-lieu du département du Nyong-et-Mfoumou. le Kanga les nourrit et donne du plaisir à leurs papilles. Par ce monument, les <ako> ont voulu le célébrer, lui donner une âme, l'immortaliser.

        Le poisson à la robe noire et à la chaire légèrement rosâtre et savoureuse est un vrai délice cuit en bouillon, façon <akonolinga>, rien qu'avec des épices locales ( massep, ossim) avec un mélange d'huile de table raffinée et d'huile de palme.

Température:

Fierté

        S'il y a un caractère commun aux akonolinga, c'est la fierté. Il ne faut surtout pas chercher à rouler un digne <ako>. Il vous humimliera publiquement pour vous faire regretter votre impertinence. Il est aussi entier, l'ako. Il ne sait pas faire semblant. Si vous organisez un évènement, par exemple, et voulez qu'il y prenne part, sensibilisez-le d'avance, sinon, vous serez très déçu de ne voir personne à votre évènement, l'entrée fut-elle gratuite.

          Akonolinga a su également ériger d'autres histoires en légendes qui font le nec très ultra de la localité. Tenez par exemple: il se murmure que lorsqu'une fille akonolinga vous sert un <kanga> sauvement  épicé, il ne faut jamais mangé la tête de ce poisson...c'est , en réalité, une histoire de philtre! La légende raconte que celui qui aura mangé cette partie ne saura même plus le chemin qui mène chez lui. Il restera à jamais auprès de sa dulcinée... Et c'est comme ça qu'on peut tomber amoureux d'une ville, parce qu'elle a un côté pittoresque. Au delà des poussières de ses ruelles, Akonolinga présente un visage où il fait bon vivre, surtout encore le soir, lorsque la ville se drape de ses lumières et allume les décibels de ses bars et cabarets. Et bien longtemps après le séjour, le visiteur aura toujours l'impression d'être dans la tête du < kanga>, car comme partout ailleurs dans le département du Nyong-et-Mfoumou, il fait beau vivre dans l'arrondissement d'Akonolinga.